Ge Hong : Les galettes de Runan
Extrait du livre de Ge
Hong
« La voie des divins
immortels »
les chapitres discursifs du Baopuzi neipian (page 142)
Connaissance de l’orient – série chinoise – Gallimard
Le cimetière de la famille Peng, à Runan, est près de la grande route. A l’entrée du cimetière se trouve une statue de pierre. Une vieille paysanne était allée au marché acheter quelques galettes pour les rapporter chez elle. Comme il faisait chaud, elle alla prendre le frais sous un arbre à l’entrée du cimetière, et déposa ses galettes sur la tête de la statue. Puis brusquement elle repartit, oubliant ses galettes.
La nouvelle se répandit, et on affirma que ceux qui souffraient
de maux de tête, en touchant la tête de la statue, ou ceux qui souffraient du
ventre, en lui touchant le ventre, et aussi en se touchant eux- mêmes une fois entrée chez eux, guérissaient tous.
En conséquence de quoi l’on vint de mille lis à la ronde se
faire guérir auprès de la statue, au commencement avec poulets et porcelets,
puis avec bœufs et moutons. L’on dressa des tentes, l’on joua de la musique
sans s’arrêter, et il en fut ainsi durant plusieurs années.
Puis, un beau jour, la femme qui avait oublié ses galettes
eut vent de la chose, raconta l’histoire, et les gens commencèrent à déserter
le lieu.
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